»Des attaques meurtrières perpétrées du 16 au 18 décembre 2018 dans le territoire de Yumbi, dans la province de Mai-Ndombe, auraient été planifiées ».
C’est ce qui ressort d’un rapport publié, le Mercredi 13 mars, par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme au bout d’une enquête spéciale menée dans la région.
Ce rapport indique que les « attaques étaient dirigées par les villageois Batende équipés d’armes à feu, notamment de fusils de chasse, de machettes, d’arcs, des flèches et d’essence, et ciblaient les villageois Banunu ».
« Certains chefs de villages à majorité Batende avaient participé à la planification des attentats », ajoute la même source.
En effet, ces attaques intercommunautaires, avaient été déclenchées suite à un différend à propos de l’enterrement d’un chef coutumier Banunu. Cela avait fait au moins 535 morts et provoqué plus de 19 000 déplacés.
La mission onusienne en RDC dit déplorer l’absence d’intervention et d’action de l’Etat congolais qui aurait facilité la violence. Toutefois, la Monusco demande que les auteurs soient poursuivis et punis par la loi.
« Il est essentiel de veiller à ce que les auteurs de ces crimes atroces soient punis, et que les nombreux femmes, enfants et hommes victimes de ces terribles violences obtiennent justice et assistance », a déclaré pour sa part, Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
A noter que ces violences ont été à la base du report des élections législatives, nationales et provinces à Yumbi.
Fabrice Lukamba