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LIBERTÉ PLUS : Quelle est votre analyse par rapport à la nouvelle persistante faisant état d’une probable rencontre entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu?
Daniel Mwana-Nteba : Je pense que cette rencontre ne pourrait être possible que sur demande de Martin Fayulu lui-même. Et, la demande de Martin Fayulu ne doit pas être ambiguë. Il doit en faire la demande afin de rencontrer son frère dans le combat politique, son frère en Christ afin de s’amender et de parler avec son frère dans le but de trouver ensemble les solutions et les mécanismes pour lesquels ils pourraient œuvrer main dans la main, mécanisme censé aller dans le sens du développement de la RDC.
LIBERTÉ PLUS : Apparemment, Martin Fayulu a un autre agenda que ça !
Daniel Mwana-Nteba : Si c’est pour autre chose, une telle rencontre sera mal venue, dans la mesure où la vérité des urnes Martin Fayulu la connait, Félix Tshisekedi la connait, tous ceux de LAMUKA et du CACH la connaissent aussi. La vérité des urnes s’appelle Félix-Antoine Tshisekedi ; c’est lui qui a gagné les élections.
Je comprends que beaucoup d’intérêts aient pu être derrière ces élections ; je comprends l’amertume et la déception de Martin Fayulu qui a l’impression que c’est la dernière chance qui lui restait de pouvoir un jour devenir Chef de l’État dans ce pays. Je dirais juste qu’il se rappelle de l’histoire de Mitterrand et de Jacques Chirac qui ont eu à concourir à des multiples reprises avant de se retrouver à la magistrature suprême. La différence c’est que contrairement à Chirac et Mitterrand qui avaient leurs propres machines politiques, Martin Fayulu a été le produit de différentes machines politiques conduites par Moïse katumbi, Jean-Pierre Bemba et les autres qui, franchement ne verraient pas d’un bon œil de pouvoir booster la carrière de Martin Fayulu à leur propre détriment.
Katumbi (ensemble) a récupéré sa machine ; Bemba (MLC) également a récupéré sa machine. Je crois qu’il serait temps que Martin Fayulu comprenne qu’il n’a plus ses »grands frères » pour le protéger. Il doit arrêter de chercher la bagarre à tout moment, car avant lorsqu’il cherchait la bagarre, »ses grands frères » s’interposaient, le soutenaient et se battaient à sa place.
Mais là aujourd’hui s’il recherche la bagarre dans le quartier qu’il sache que ses grands frères ne sont pas morts mais ils sont en voyage. Donc, ils ne pourront jamais intervenir à temps.
LIBERTÉ PLUS : Valentin Mubake demande à Fayulu d’arrêter de danser, ne pensez-vous pas que cela est une provocation ?
Daniel Mwana-Nteba : Non, ce ne sont pas des inconvénients qui ne pourraient parler que de la provocation. Mubake a donné un conseil noble à son petit frère. De toutes les façons, nous tous nous conférons à Martin Fayulu depuis deux mois de cesser de danser, la danse n’a jamais construit un pays. Mubake n’a fait que respecter ce que nous disions déjà. Mais je constate aussi que lui-même Valentin Mubake doit cesser de danser avec les mots ». Il doit cesser de danser avec les petites phrases assassines qu’il distille par-ci par-là non pas pour trouver une réelle solution à la crise en RDC, non pas pour œuvrer au développement de la RDC, mais juste pour abattre un adversaire qui ne l’avait pas soutenu à l’époque.
Je crois que, que ce soit Valentin Mubake ou Martin Fayulu, il ne faut pas les suivre. Ils sont tous des danseurs sur des pistes de danse; l’un sur différents podiums à travers le monde et la RDC,l’autre dans sa tête à travers les propos qu’il a l’habitude de distiller.
LIBERTÉ PLUS : Franck Diongo venait de tenir sa première conférence de presse après sa sortie de la prison. Pour lui, la RDC n’a qu’un seul chef de l’État qui s’appelle Félix Tshisekedi. Avez-vous vu des éléments nouveaux dans ses propos?
Daniel Mwana-Nteba : J’ai été très intrigué par la conférence de presse de Franck Diongo ou par ses propos, dans la mesure où après ce point de presse, la seule chose dont on était sûr c’est de ne plus savoir où se situe Franck Diongo réellement.
Il a tenu des propos allant dans le sens de caresser toutes les composantes dans le sens du poil. Il n’a pas voulu froissé LAMUKA, il n’a pas voulu froissé CACH. Mais, je me dis qu’en politique, il faut être chaud ou froid. À ce titre-là, je considère que Franck Diongo, dans son point de presse, nous a démontré qu’il est tiède, cherchant à savoir de quel côté la température pencherait
Propos recueillis par LIBERTÉ PLUS
