Dans un communiqué officiel n° 0749, repris in extenso ci-dessous, signé par son Directeur Général Adjoint Divine Malumba Kapinga, la Régie des voies Fluviales (RVF) annonce un flux inhabituel du fleuve Congo et ses affluents dont le débit à la mer a atteint 73.209 m3/seconde avec une hauteur de 5,91m dans la ville de Kinshasa le 27 decembre, jusqu’à 5,94m le 28 de ce mois.
Si cette tendance se confirmait à raison de 0,03m par jour, le risque de connaître des graves innondations dans la périphérie des eaux est immense si le niveau du fleuve atteignait 6,26m à Kinshasa comme ce fut le cas en 1961. Ce qui à coup sûr va provoquer des pertes insoupçonnées, même des vies humaines.
Cependant, selon les oceanologues, le niveau de la mer est en pleine progression depuis 1901 et a atteint près de 20 cm supplémentaires en 120 ans à cause, notamment des gaz à effets de serre, dûs essentiellement au réchauffement climatique, qui dispersent les glaciers situés dans les pôles nord et sud, à l’antarctique et à l’arctique.
Dès lors, peut-on lier cette cru des eaux du fleuve au réchauffement climatique dont les conséquences ne sont pas encore déterminées sur d’autres éléments de la nature dont la découverte se fait graduellement par rapport aux dégâts enregistrés ? L’avenir nous en dira plus.
Pour rappel, le débit du fleuve Congo à son embouchure de Banana était jusqu’il y a peu de 50.000 m3/s et est actuellement monté de 23.000 m3/s; soit un peu plus de la moitié du volume normal. D’où, l’alerte lancée par la RVF pour que le gouvernement prenne des dispositions utiles afin de prévenir les conséquences fâcheuses susceptibles de découler de cet état des choses.
Ci-dessous le communiqué de la RVF.
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