Après la proclamation des résultats provisoires des législatives nationales faite par la CENI, l’heure est actuellement aux contentieux électoraux. C’est le cas pour l’UDPS qui, s’inscrivant dans la logique du respect de la loi, a introduit un recours en contestation des résultats provisoires dans certaines circonscriptions, espérant obtenir de la Cour constitutionnelle un arrêt susceptible de déclarer vainqueurs certains de ses candidats qui se sentent lésés par les résultats de la CENI et possèdent des preuves de leurs revendications.
Dans une interview accordée à LIBERTÉ PLUS, Me. Hubert MPUTU, l’un des membres du Collectif d’avocats de l’UDPS, explique la raison de cette démarche auprès de la Haute Cour du pays, ses objectifs ainsi que les attentes du parti telles décrites ci-dessous :
Liberté PLUS : Me. Hubert MPUTU bonjour.
Me. Hubert MPUTU: Bonjour LIBERTÉ PLUS
L.P : Le Parti a autorisé les candidats malheureux des législatives nationales à saisir la Cour Constitutionnelle. Quelle est votre impression parce que vous êtes l’un des avocats du parti?
M.H. : Merci pour la question. Comme vous pouvez vous en rendre compte, certaines langues affirmaient sans rire que le parti n’était pas prêt à soutenir les candidats qui se sentaient lesés dans cette élection, particulièrement aux législatives nationales, mais l’équivoque a été levée par notre Secrétaire Général qui a signé le mandat afin que les avocats du parti puissent défendre tous ceux qui ont des preuves devant la Cour constitutionnelle afin de voir dans quelle mesure la Haute Cour du pays peut donner des décisions qui vont renverser la tendance actuelle.
L.P. : Quel est l’objectif de cette démarche dès lors que vous êtes la première force politique à l’Assemblée nationale. Que recherchez-vous de plus ?
M.H. : Ici, nous sommes dans une démarche légale étant un parti qui prône l’état de droit. Nous ne pouvons nous rendre justice en envoyant les membres dans la rue brûler les pneus. Nous sommes aussi dans le droit comme tout autre parti de saisir la Cour constitutionnelle afin que nos candidats ou nos membres qui se sentent victimes soient remis dans leurs droits définitivement.
L.P.: Que prévoit la loi au cas où un candidat UDPS s’attaque à un autre candidat UDPS ?
M.H. : Ici nous ne sommes pas dans cette logique que vous soulevez. Nous sommes ici dans une démarche qui prouve que certains candidats ont été déclarés élus pendant qu’ils n’en ont pas le droit. Cela étant, nous allons étudier les dossiers, cas par cas, pour voir qui sont les candidats déclarés élus par la CENI soit par erreur ou par fraude du candidat bénéficiaire de la décision de la CENI. Ainsi, nous allons découvrir sur quelles listes figurent-ils. Vous comprenez par là que nous ne pouvons pas admettre que les candidats de l’UDPS puisse attaquer ceux de l’UDPS. À la Cour constitutionnelle, nous y allons pour non seulement défendre les candidats de l’UDPS lésés mais aussi sécuriser les sièges de l’UDPS. Nous espérons que notre démarche n’est pas en contradiction avec des lois du pays et le principe de gouvernance prôné par l’UDPS et promettons de nous incliner devant la décision définitive de la Haute Cour.
L.P. : Merci beaucoup maitre Hubert.