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Depuis son éviction à la tête de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe cherchait une place au soleil. Toutes les démarches qu’il avait entreprises jusqu’alors s’étaient achevées en queue de poisson. Aussitôt, après son départ du PPRD, Vital Kamerhe a jugé bon de créer son propre parti politique, l’UNC, en 2008.
En 2011, il se pointe comme candidat à la présidentielle où il obtient la troisième place après Étienne Tshisekedi. Le scrutin étant à tour unique, son seul refus des résultats proclamés par la Ceni de Ngoyi Mulunda fut de s’en remettre à la Cour Suprême pour protester contre la victoire de Joseph Kabila en faveur du sphinx de Limete. Pour lui et d’autres organismes telle que l’église catholique, c’est Étienne Tshisekedi qui était vainqueur de ces élections.
Plus tard en 2016, assuré d’être nommé Premier ministre de la transition à la fin du mandat de Joseph Kabila, Vital Kamerhe pèse de tout son poids pour le succès du dialogue de la cité de l’OUA entre la majorité et une frange de l’opposition sous les bons offices du togolais Edem Kodjo. Son espoir se volatilise avec la nomination en ce lieu et place de Samy Badibanga Ntita au poste du premier ministre de la transition.
Contre toute attente, le nom de Vital Kamerhe, assumant, à ce jour, les fonctions de directeur de cabinet du Chef de l’état Félix Tshisekedi, est cité parmi les primaturables en vue avec Jean Mbuyu du FCC.
Après la démission de Bruno Tshibala au poste de premier ministre ce vendredi, il est certain que le Chef de l’État va se prononcer dans les heures qui suivent sur l’oiseau rare tant attendu par le peuple congolais.
Par ailleurs, l’opinion publique se demande sur la personne de monsieur Jean Mbuyu n’ayant exercé aucune fonction publique connue à ce jour, contrairement à son challenger qui demeure le meilleur speaker de la chambre basse du parlement depuis 2006.
Dans tous les cas, le dernier mot revient donc au Chef de l’État qui, seul, détient la prérogative de nommer le premier ministre. Mais, si par enchantement, Vital Kamerhe, cet économiste chevronné, accédait à ce poste, il aura obtenu ce qu’il n’a réussi à travers les différentes tractations politiques effectuées depuis 2016.
Qui vivra verra !
Hervé Mulumba
