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Cette question vaut son pesant d’or, car, on a comme l’impression que les sociétaires de Lamuka ne développent pas la culture de la redevabilité vis-à-vis des affidés et partisans de leur plateforme.
Du plébiscite de Martin Fayulu comme candidat commun de l’opposition, de l’échec au scrutin présidentiel de décembre 2018, l’octroi de la présidence tournante à Moïse Katumbi, Lamuka peine à se frayer un chemin politique lisible et stable.
La dernière réunion du présidium de Lamuka, le 30 Juillet, à Lubumbashi, ayant consacré Jean-Pierre Bemba président de la structure, les observateurs de la scène politique congolaise espéraient voir Lamuka bénéficier des avantages de cette alternance en se positionnant comme un contrepoids incontournable au pouvoir de Félix Tshisekedi, mais là, on se rend vraiment compte que le leader du MLC, nonobstant son image d’un homme fort, est venu, par contre, anéantir le faible élan initié par son prédécesseur.
Entre la vérité des urnes, la défense des intérêts du peuple et l’opposition républicaine, il est, on ne peut plus claire, que Lamuka se dirige tout droit vers le mur et pourrait disparaître comme du sel jetté dans l’eau.
Cependant, il y a lieu de rectifier le tir et mettre en place des stratégies d’opposition améliorée, en tenant compte du changement du pouvoir public en RDC incarné, présentement, par le parti (UDPS) ayant gardé son statut de la fille aînée de l’opposition durant une trentaine d’années.
Qui dit mieux ?
Gaëlle Deviya
