Depuis le 05 février, la sphère politique de notre pays ne cesse d’être imprégnée des avis assez divergents suivant la couleur politique de ceux qui argumentent sur la récente tentative de coup d’état. Le commun des mortels s’interroge sur les raisons qui poussent la justice à garder continuellement une langue de bois dans cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Dans l’attente d’en avoir le cœur net, l’Agence Nationale des Renseignements ( ANR) a tout de même interpellé le désormais ex. Conseiller Spécial du Chef de l’État en matière de sécurité et patron du Conseil National de Sécurité ( CNS), monsieur François Beya, autrement appelé « Fantômas», qu’elle accuse d’avoir pris part à une réunion contre la sûreté de l’État.
Dans la foulée, d’autres noms sont également cités aussi bien dans les rangs des politiques qu’au sein des forces de sécurité comme faisant parti de ce mouvement de conspiration. Bin Karubi Kikaya, ex conseiller diplomatique de Joseph Kabila, actuellement en fuite à l’étranger, est indexé pour avoir soutenu et prédit un coup d’état militaire dans une publication sur tweeter, publication qu’il a d’ailleurs retirée après des nombreuses critiques des internautes.
Au sénat, c’est la panique. Les sources bien informées de cette institution pointent du doigt certains de leurs collègues les accusant d’avoir pris part à des réunions secrètes ayant pour objet la déstabilisation des institutions.
Cités nommement dans cette grave affaire susceptible de ternir leur image de marque, Matata Ponyo, Samy Badibanga et Evariste Boshab délient leurs langues et recadrent ceux qui, au nom d’une certaine loyauté envers le Chef de l’État, veulent torpiller les libertés fondamentales en RDC.
Matata Ponyo : « Je n’ai jamais participé à une réunion visant à déstabiliser les institutions. Que les sénateurs incapables de prouver leur efficacité dans la gestion du Sénat cessent d’utiliser le mensonge et la ruse pour justifier leur mauvaise gouvernance et leur dictature. Le peuple n’est pas dupe», fin de citation.
Evariste Boshab : « Nul n’ignore que je suis un républicain et un ardent défenseur des institutions de la République. Que les initiateurs de ces rumeurs farfelues revoient leurs copies. Je ne participerai JAMAIS à une quelconque cabale contre l’État », fin de citation.
Samy Badibanga: « Je rappelle aux organisateurs des distractions que la liberté fondamentale de réunion en démocratie est garantie par la constitution. Personne ne se cachera derrière l’Union sacrée. Quand à ma loyauté, elle indiscutable car, inébranlable». Fin de citation.
Plutôt que de remuer continuellement les médias et la toile avec des révélations fracassantes autour de cette affaire, il serait mieux de laisser les services de sécurité et la justice faire leur travail selon les règles de l’art.
Dans tous les cas notent les observateurs, il n’est plus loin le temps où la lumière va bientôt éclairer la lanterne du peuple qui n’a que faire de cette ténébreuse affaire.
Qui dit mieux ?
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