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Les récentes violences à l’Est du pays ayant fait 62 morts puis 18 dans les rangs des civils à Djugu, en Ituri ainsi que la prise en otage des envoyés spéciaux du président de la République dans cette partie du pays, poussent la rédaction de LIBERTÉ PLUS à ouvrir une enquête journalistique autour de la Coopérative pour le développement du Congo ( CODECO), milice à la base de ces drames macabres et deuxième groupe armé le plus meurtrier contre les civils après les Forces Démocratiques Alliées ( ADF).
Qui sont-ils ? Que cherchent-t-ils ? Pourquoi sont-ils si violents et Comment est-on arrivé à cette situation ?
D’emblée, il y a lieu de retenir que Djugu est habité par deux ethnies: les Hema, minoritaire et les Lendu, majoritaire. Ces deux ethnies ne s’entendent pas à cause notamment des relents racistes hérités des colons belges ayant fait passé les Hema comme supérieure aux Lendu du point de vue intelligence et organisation.
Le Président Mobutu qui a géré le pays 32 ans durant a continué sur cette lancée en accordant plus des avantages sociaux, voire des portions importantes des terres aux Hema.
Avec la chute de Mobutu en 1997, Djugu était complètement coupé de Kinshasa avec la naissance des groupes armés à base communautaire : FNI-Lendu et l’UPC- Hema. Ce qui fut une véritable aubaine pour le Rwanda et l’Ouganda ayant décidé d’exporter leurs conflits en RDC, en soutenant chacun un des groupes armés opposés. Lendu pour le Rwanda et Hema pour l’Ouganda.
Djugu a ainsi vécu une épisode de violence sans autorité de l’état jusqu’en 2003, année où une opération militaire de l’Onu a réussi à calmer la situation, sans toutefois écraser complètement les mouvements armés nés du conflit sans précédent de ces deux ethnies.
Comment ont-ils évolué après l’intervention de l’ONU de 2003. La suite dans nos prochaines éditions.
LIBERTÉ PLUS
