L’Inspecteur Général des Finances et Chef des services de l’IGF Jules ALINGETE KEY se frotte les mains quant au travail abattu, à ce jour, par son institution dans le cadre sa mission de contrôle dénommée: « Patrouille Financière « .
Une opération qui vise à dissuader les potentiels détourneurs des deniers publics en République Démocratique du Congo pour qu’ils n’arrivent pas à la fin de leur démarche.
Lors d’un échange avec les professionnels des médias organisé tout récemment dans le cadre de cette lutte, le patron de l’IGF a souligné que la patrouille financière est un contrôle « Préventif et Éducatif » qu’il a lancé exclusivement pour mettre des croc-en-jambes aux gestionnaires des affaires de l’état qui s’aventureraient à détourner l’argent de l’état.
» Au paravent, l’IGF faisait une patrouille à posteriori, c’est-à-dire on laissait les gens gérer l’argent du Trésor public et le controle de leur gestion intervenait plus tard. Ce genre de contrôle donnait l’occasion à certains gestionnaires présumés détourneurs à accomplir leurs forfaits en s’achetant des maisons et autres biens avec l’argent détourné. Devenus riches, les présumés gestionnaires detourneurs utilisent même leur influence sur l’exercice de la justice. Et pour ne pas cautionner des tels comportements, l’IGF a mis sur pied la patrouille financière, un système de contrôle instantané qui ne donne pas l’occasion au gestionnaire de détourner l’agent. Tu exécutes aujourd’hui, nous contrôlons aujourd’hui. Ainsi, il y aura de moins en moins des cas de détournement des deniers publics parce qu’avec notre démarche, nous mettons des croc-en-jambe aux potentiels détourneurs. C’est ce que nous appelons contrôle préventif et éducatif », a précisé l’inspecteur général de finances jules ALINGETE.
À la question de savoir où va l’argent détourné après sa restitution, l’oeil du Président de la République à l’IGF déclare que cette question ne relève pas de la compétence de son institution. Jules ALINGETE indique que le travail de l’IGF consiste à mettre à la disposition des juges les présumés detourneurs et corrupteurs. Si la personne est condamnée soit à 1 ou 5 ans de prison dans l’arrêt rendu par les juges, il revient à eux aussi de signifier comment l’argent détourné sera récupéré, soit en confisquant les biens de la personne.
Une autre préoccupation soulevée par les professionnels de médias était de savoir si la libération récurrente des prévenus arrêtés pour des faits de corruption ou de détournement par la justice n’inquiète pas l’IGF.
Dans sa réponse, le numéro 1 de cette institution de contrôle, tout en reconnaissant cette situation, a fait savoir que cette pratique ne décourage en rien l’IGF, car, le dernier mot revient à la justice.
» Nous n’allons pas baisser les bras. Car, c’est notre travail dans ce combat de lutte contre le détournement des deniers publics. Notre travail consiste à mettre à la disposition des magistrats les présumés detourneurs ou les corrupteurs. Il revient à la justice de faire le reste du travail. Si à la fin du procès, les juges trouvent que la personne est innocente, cela ne va pas nous décourager à poursuivre notre mission. Il n’y a pas que des gens acquittés, il y a aussi ceux-là qui sont condamnés et transférés en prison », a révélé Jules ALINGETE KEY.
Il a profité de cet échange pour rassurer le public qu’étant Agent de Police judiciaire, son institution travaille en parfaite harmonie avec les parquets disséminés à travers toute la République.
Notons que c’est depuis le 23 janvier dernier que l’Inspection Genérale des Finances a déployé ses agents dans les entreprises de l’État, les régies financières, dans la chaîne des dépenses publiques et à la Banque Centrale du Congo, dans le cadre de la patrouille financière. Et ce, dans le but de maximiser la mobilisation des recettes publiques telle que voulu par le Président de la et Chef de L’État, Félix Antoine TSHISEKEDI.
Murphy Fika/ Liberté Plus