Il y a peu une histoire à faire dormir debout oppose l’Inspection Générale des Finances, IGF, au procureur général près la cour de comptes en rapport avec une demande de la Gecamines relatif à la formation de 105 de ses agents dans le domaine de l’audit et de l’expertise en passation des marchés. Pour ce faire, la Gecamines a promis de rémunérer les 8 formateurs de l’IGF à hauteur de 150.000 $ pour une période de 3 mois.
Informé de l’affaire, le PG de la cour de comptes, jugeant le processus vicié par la rémunération prévue en faveur des experts de l’IGF sensés, à son avis, œuvrer bénévolement au profit des agents de la Gecamines, n’a pas trouvé mieux que d’inviter l’inspecteur chef de service de l’IGF Jules Alingete pour, selon ses propres termes, échanger avec lui au sujet de cette formation ainsi que ses conséquences.
Ne saisissant pas la portée idouane de la démarche du PG qui n’a aucun soubassement juridique, l’IGF a simplement réservé une fin de non recevoir à l’invitation de ce dernier pour défaut de qualité, étant donné que la loi organique de la cour des comptes confère au seul premier président le droit de diligenter une enquête ou une investigation qui, après analyse concluante, ordonne au PG d’auditionner les incriminés. En plus, les inspecteurs ne peuvent être entendus que sur autorisation expresse du chef de l’État (loi portant statut judiciaire des inspecteurs des finances).
Réagissant à position adoptée par le chef de service Jules Alingete, le PG soutient qu’il a toujours agi ainsi malgré l’absence des dispositions légales en la matière.
Faute d’arguments, le PG a usé dun raccourci à travers un communiqué officiel pour ameuter les autorités à y prêter attention. À quelle fin ?
L’avenir nous en dira plus.
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