RDC : Emery P. Lumumba, un héros dont la bravoure a traversé les temps et les âges (Chronique de Hervé Mulumba)

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Lumumba, un nom qui a fait date et qui, longtemps encore, va faire la fierté des congolais, chaque fois qu’on parlera de l’indépendance du Congo Kinshasa.

Loin d’être un homme musclé à la carrure maciste, Emery Patrice Lumumba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a farouchement lutté contre l’occupant blanc dès l’aube de l’indépendance de la République Démocratique du Congo.

Sa philosophie d’écrire l’histoire de la RDC ici même surplace est en phase de se concrétiser. Car, pour ce faire, il faut des jeunes engagés dans cette tâche noble consistant à réunir les éléments de réponse à cette quête du nationalisme défendu par Patrice Emery Lumumba .

LIBERTÉ PLUS se fait le devoir de participer activement à cet exercice combien exaltant d’écrire sur l’homme dont le nom ne cesse d’illuminer la conscience africaine au nationalisme.

Lumumba, fut-il un mythe ?

Plusieurs ont exprimé cette préoccupation à la lumière des efforts élogieux qu’il a déployés, bravant prisons et brimades de toutes sortes, uniquement pour obtenir la libération de l’homme noir, c’est a dire : l’indépendance du Congo.

Reléguant au second plan les responsabilités familiales qui lui incombaient, E.P. Lumumba n’avait qu’une obsession :  » donner à la RDC sa souveraineté internationale et demeurer dans les annales de l’histoire, même au prix du sacrifice suprême.

Il avait la particularité d’être muni d’un regard perçant comme un aigle pour identifier des hommes aguerris avec lesquels il devait construire son destin qui s’apparentait à celui du Congo. Mobutu est de ceux qui ont appartenu à son escarcelle. Mpolo et Okito sont ses deux compagnons de fortune qui, comme lui, ont vécu les affres de leur engagement envers la République, envers le peuple congolais. Et même si on en parle peu, ils ont tous ensemble connu le martyre et, LIBERTÉ PLUS lance un plaidoyer pour qu’ils soient eux-aussi élevé au titre de héros nationaux de la République Démocratique du Congo.

Néanmoins, comme tout révolutionnaire patenté, Lumumba était un homme qui faisait la joie et le bonheur de ses contemporains, singulièrement ceux du cercle politique mais aussi de tout le peuple épris de paix et de justice. Si tranchant qu’il était face à la témérité du colonisateur de peser encore et toujours sur le peuple, Lumumba se trouvait en prison à l’ouverture des travaux de la conférence de Bruxelles ayant accouché de la loi fondamentale en 1958, un copié collé de la constitution Belge, un peu comme celle qui nous gère actuellement. Les conférenciers vont s’abstenir de siéger à cause de l’absence trop criarde du colosse. Confus, ses geôliers concèdent à la volonté des leaders politiques d’alors et firent appel à Lumumba. De la prison où il se trouvait, il rejoignit ses pairs à la table ronde de Bruxelles, à bord d’un avion affrété expressément pour le transporter.

L’application de la loi fondamentale calquée sur celle du royaume de Belgique, où le roi règne mais ne gouverne pas, va s’avérer très hasardeux pour la jeune République Démocratique du Congo. Cela a eu des conséquences néfastes dans la gestion de l’État où le Premier Ministre, en l’occurrence Patrice Emery Lumumba, ayant la majorité au parlement, avait tout le pouvoir tandis que le Président de la République n’était qu’un figurant qui régnait mais ne gouvernait pas.

Tout en sachant que la loi fondamentale en cause portait des vices face à une nouvelle démocratie de la RDC, les Belges se sont faits bonne conscience en la mettant quand même à la portée des congolais comme un cadre organique du pouvoir. Car, très rapidement, Lumumba, obnubilé par sa majorité, fit la tête à un Kasa-vubu, minoritaire au parlement, mais Chef de l’État.

Chef d’état-major Général de l’armée, Force Publique puis Forces Armées Congolaises (FAC), nommé par le Président de la République Joseph Kasa-vubu sur proposition du Premier Ministre Lumumba, le Colonel Mobutu va, pour mettre un terme au conflit qui opposait le Président Kasa-vubu à Lumumba, prendre la grave décision de deposer les deux protagonistes au mois de septembre 1960, soit 3 mois seulement du début de la première législature nationale.

En décembre, Mobutu va mettre la main sur la nuque de son coach, en la personne de Lumumba, le traînant jusqu’à la boucherie comme une brebis qu’on tond sans qu’elle ne rebiffe. Ce sont les journaux belges qui, les premiers, ont annoncé le décès triomphant d’Emery P. Lumumba, le 17 janvier 1961.

La suite dans nos prochaines éditions.

LIBERTÉ PLUS

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