Face à l’agression Rwandaise, le territoire de Fizi a amorcé un tournant stratégique dans la mobilisation citoyenne contre l’agression armée dont il est victime. Sous l’impulsion de l’administrateur du territoire, Samy Kalonji Badibanga, une série de conférences-débats a été lancée ce jeudi à Fizi-Centre, autour du thème : « Éveil patriote de la population de Fizi face aux défis sécuritaires causés par l’agression rwandaise via le M23 ».
Cette initiative citoyenne s’inscrit dans un contexte d’escalade de l’insécurité dans le Sud-Kivu, notamment avec l’activisme croissant des rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda, selon plusieurs rapports des experts des Nations Unies. En ce temps de guerre, cette initiative vise à éveiller les consciences, galvaniser les énergies locales et raffermir le soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux combattants Wazalendo qui tiennent le front.
Dans son allocution, Samy Kalonji Badibanga, surnommé par ses administrés « le Magufuli de Fizi » en référence à son style de gouvernance rigoureux, a lancé un appel vibrant à l’unité nationale. « Nous devons nous lever comme un seul homme pour défendre notre territoire, notre souveraineté, notre dignité. Cette guerre ne nous a pas été choisie, elle nous a été imposée, et il est de notre devoir d’y répondre avec courage et discipline », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre, ce combat bénéficie du soutien sans faille du Gouverneur de province, Professeur Jean-Jacques Purusi Sadiki, et de l’engagement ferme du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense, Guy Kabombu Mwadiamvita, sous la haute autorité du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans la salle composée de leaders communautaires, des jeunes, des femmes et des représentants des services de sécurité, l’appel du chef de territoire a trouvé un écho favorable. Les échanges ont été francs, les recommandations nombreuses. Tous les plaidoyers formulés seront, a-t-il promis, transmis aux autorités provinciales pour un suivi rigoureux.
« Notre ennemi est déjà à nos portes, à Minembwe et à Rugezi. Il n’y a plus de place pour l’indifférence. Nous devons signaler chaque mouvement suspect, renforcer la veille citoyenne et nous enrôler massivement dans l’armée », a martelé l’administrateur du territoire, soulignant l’urgence d’un sursaut collectif.
Des conférences similaires seront organisées dans d’autres coins du territoire dans les prochains jours. L’objectif global est clair : construire un front civil fort et résilient, capable d’appuyer l’action militaire dans la lutte pour la paix et la restauration de l’intégrité du territoire national.
FS/LIBERTÉ PLUS




