Mwana-Nteba :  » Une fois l’informateur nommé, une grande surprise sera réservée au FCC et à la population congolaise toute entière » (Grand entretien)

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LIBERTÉ PLUS : Lors de votre récente interview sur LIBERTÉ PLUS, vous avez affirmé que beaucoup de ceux qui doutent encore de l’effectivité du pouvoir de Félix Tshisekedi comprendront après s’être retrouvés en prison. Après la condamnation d’un policier auteur du meurtre des étudiants à Lubumbashi et la sanction infligée aux policiers qui ont tiré en l’air à Tshikapa pour réclamer leurs soldes, peut-on encore dire que Daniel Mwana-Nteba était dans les secrets des dieux?
DANIEL MWANA-NTEBA : Pas dans les secrets des dieux! Mais à l’intérieur d’un système que nous sommes tous en train de créer et de renforcer. Ce système est le pouvoir, le régime qui est mis en place aujourd’hui en remplacement du régime précédent. Et par rapport à cela, en tant que cadre du CACH, je peux vous dire actuellement être au courant de la vision du Chef de l’État parce que cette vision a été coulée dans le programme que nous nous efforçons de mettre en pratique.
Pour ce qui est des officiers condamnés au vu de ce qui s’est passé à Lubumbashi, hé bien, je vous le garantis, eux déjà sont en train de comprendre que le pouvoir est effectif; ils sont en train de comprendre que les choses ont changé. Ce sont des personnes qui étaient habituées à un certain genre de comportement vis-à-vis des civils. Et, maintenant, ceux qui sont aux arrêts comprennent déjà mais ceux qui sont encore en liberté et qui poseront ce genre d’actes comprendront, à leur tour, que les choses ont réellement changé.
Pour ce qui est des policiers qui ont manifesté leur mécontentement, beaucoup pourraient ne pas comprendre la réaction du président de la République, mais lorsqu’on parle de l’État de droit, il faut que nous puissions être clairs. Un État de droit est un état au sein duquel réellement le peuple jouit de ses droits dès lors qu’il remplit ses devoirs. Le devoir d’un policier ou d’un militaire est un devoir de réserve; ils sont apolitiques. Ils ne peuvent pas manifester leur mécontentement de la même manière que les jeunes des mouvements citoyens. Ce sont quand bien même les portes étendards de la République. Ils sont revêtus de l’autorité de l’État. Si le Chef de l’État a donné ces instructions c’est pour juste faire comprendre deux choses: les policiers et les militaires en tant qu’êtres humains ont des droits à faire prévaloir mais en tant que policiers et militaires, revêtus de la tenue nationale, symbole d’autorité, ils ont des devoirs. Et, le devoir premier demandé à un policier et à un militaire c’est la discipline.
Peut-on dire que ces policiers ont manifesté leurs mécontentements dans la discipline ? La réponse est non! Dans leur règlement d’ordre intérieur, lorsqu’il y a une faute d’indiscipline, elle est automatiquement sanctionnée. Cela ne remet nullement en cause leurs revendications qui sont légitimes et fondées, mais ça remet en cause leur manière de les manifester. Et, je pense que c’est un appel qui est lancé aussi à toutes les catégories de la population. Vous avez, certes,des droits mais sachez comment les revendiquer pour ne pas avoir à tomber dans le cadre de la loi, chose qui pourrait obliger les autorités à vous poursuivre et vous sanctionner non pas pour vos revendications mais pour la mauvaise manière de le faire.
LIBERTÉ PLUS : Alors, vous venez de dire que vous faites partie du système, on ne vous voit pas autour du président de la République ni à la présidence de la République. Qu’est-ce qui se passe réellement ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Vous savez, une oreille est appelée membre du corps humain mais dans le corps humain, il y a des membres intérieurs et extérieurs. Ne me dites pas que l’oreille à moins d’importance que le foie! Ne me dites pas non plus que mes yeux ont plus d’importance que mon estomac. La différence est que l’estomac et le foie sont des organes internes tandis que l’oreille est un organe externe. Je préfère me mettre dans la catégorie des organes externes et qui jouent leurs rôles pour le fonctionnement du corps humain.
LIBERTÉ PLUS : Vous êtes au centre de l’actualité après votre récente sortie médiatique sur Top Congo au cours de laquelle vous avez affirmé qu’il y a effectivement un deal entre le président Félix Tshisekedi et l’ex-chef de l’État Joseph Kabila. Avez-vous finalement cédé à la pression de vos adversaires de LAMUKA pour arriver à divulguer ce secret de polichinelle?
DANIEL MWANA-NTEBA : Pas du tout! Aucune pression de LAMUKA ne peut nous pousser à poser un quelconque acte que ce soit!
Tous les actes que pose le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi ; les actes que pose Vital Kamerhe Lwakaningini, son Directeur de Cabinet ; tous les actes que pose Daniel Mwana-Nteba, Premier secrétaire du Parti Socialiste et Communicateur du CACH sont motivés essentiellement par le devoir citoyen et non pas par une quelconque pression.
Je tiens quand bien même à faire une nuance sur votre propre question. La déclaration faite dans votre question disant que j’ai dévoilé l’existence d’un accord n’est pas totalement vraie. Car, je n’ai rien affirmé du tout. Je n’ai fait que confirmer ce que le Chef de l’État lui-même avait affirmé à Namibie. Je n’ai fait que confirmer la déclaration du Chef de l’État. Cette confirmation va dans le sens de lever toute équivoque. J’aimerais qu’il n’y ait pas d’amalgame là-dessus.
J’ai effectivement confirmé l’existence d’un accord entre Félix-Antoine Tshisekedi, président de la République et Joseph Kabila, sénateur.
LIBERTÉ PLUS : Sur quoi porte-il cet accord?
DANIEL MWANA-NTEBA : Cet accord portait essentiellement sur la façon de faire les choses pour que nous puissions aboutir à une alternance pacifique. Seuls les petits esprits ne le comprendront pas. Nous voyons Félix Tshisekedi président de la République aujourd’hui mais nous ne devons pas oublier d’où nous venons. À son poste , il y a eu un monsieur qui s’appelle le sénateur Joseph Kabila qui a passé 18 ans aux commandes de la RDC. Pendant 18 ans, il est parvenu à avoir le contrôle sur toutes les institutions et sur tous les organes de l’État, aussi bien dans le gouvernement que dans le parlement, sans compter l’armée, la police et les services de sécurité. Nous du CACH, nous n’avons pas eu le loisir de faire une quelconque rébellion ou une quelconque lutte armée.
Convaincus que nous allons gagner les élections, nous avons été butés à une réflexion qui était celle de savoir une fois les élections gagnées, comment faisons-nous pour contrôler l’armée, la police, les services de sécurité ainsi que les autres institutions qui pourraient défendre le Chef de l’État. Et par rapport à cela, nous avons décidé de ne pas aller à l’affrontement. J’ai eu à le dire sur une chaine de Radio de la place. Tout le monde se demandait depuis toutes ces années comment Joseph Kabila ferait pour se maintenir au pouvoir ; comment Joseph Kabila ferait pour ne pas organiser les élections ? Comment ? Comment ? Comment ? Sauf que nous nous posions tous la mauvaise question! La bonne question à poser aurait été de savoir pourquoi ferait-il tout pour ne pas organiser les élections ; pourquoi ferait-il tout pour se maintenir au pouvoir. Et, la réponse aurait été claire à ces questions. C’est la peur, la peur de l’inconnue; la peur d’être insécurisé, la peur du lendemain ; la peur d’être pourchassé par rapport aux actes répréhensibles qu’il aurait, je parle au conditionnel, qu’il aurait pu avoir commis.
Face à cela, nous avons compris, nous du CACH, que la première étape pour aboutir à cette alternance pacifique était celle de sécuriser Joseph Kabila afin de lui ôter toutes ces peurs. Ce qui a été fait passait également par la garantie de sa sécurité et celle de sa famille. Sur ce point-là, nous considérons, nous du CACH, que le président de la République a tenu parole ; Joseph Kabila circule librement en République démocratique du Congo. Il n’est ni chassé ni pourchassé. Il n’est pas attaqué lors son passage dans les rues de Kinshasa, parce que la population a elle-même compris que ce que nous avons à gagner est plus important que ce que nous avons pu perdre avec ce monsieur.
L’autre point est que Joseph Kabila fait ses réunions embarrassantes en toute liberté à sa ferme privée. Par rapport à cela, les gens pourraient comprendre que le deal à ce niveau-là a été respecté. Nous ne nous en cachons pas. Ce qui crée la polémique c’est l’interrogation de savoir si ces accords ont été signés avant ou après la publication des résultats. Par rapport à cela, je tiens réellement à remettre les pendules à l’heure. J’ai vu beaucoup de personnes essayer, dans les réseaux sociaux et les médias publics, de corrompre la version de ce que je dis réellement en cherchant à l’édulcorer. Et, je tiens là à remettre les points sur les i en disant exactement ce que je dis.
LIBERTÉ PLUS : Alors, quelle est la meilleure version ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Souvenez-vous qu’avant la publication des résultats, Joseph Kabila, ayant compris qu’Emmanuel Ramazani Shadary ne pourrait en aucun cas gagner ces élections, il a entrepris des contacts avec les deux potentiels vainqueurs de l’élection présidentielle, en l’occurrence Félix Tshisekedi et Martin Fayulu Madidi. Souvenez-vous que ce n’est pas nous qui avons dévoilé cela! Martin Fayulu lui-même a dit que l’ex-président, Joseph Kabila, l’avait contacté. Sauf qu’il avait refusé de répondre à cet appel ou à cette invitation pour la bonne et simple raison qu’il avait été invité à Kingakati, au moment où lui voulait que cela se fasse de manière officielle. De la même manière que Martin Fayulu a été contacté, c’est aussi de la même manière que Félix-Antoine Tshisekedi avait été contacté.
LIBERTÉ PLUS : Donc, Félix Tshisekedi avait, au moins, accepté le cadre de Kingakati ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Pas du tout ! Pas du tout! Je peux juste vous confirmer qu’il n’avait pas été à Kingakati. Mais, je ne peux pas, pour ma part, dévoiler le lieu de la rencontre, si rencontre il y a eu. Toutefois, les deux personnalités ont leurs équipes. Rein n’empêchait que les deux équipes se rencontrent pour parler des desideratas des uns et des autres.
Alors, une fois que Félix Tshisekedi a été élu Président, c’est en ce moment-là que cet accord a été formalisé. Mais, avant la publication des résultats, la tentative de Joseph Kabila était orientée vers les deux potentiels vainqueurs. Mais dès le moment où il s’est avéré que c’est Félix Tshisekedi qui avait gagné les élections, comprenez que Joseph Kabila n’avait plus à suivre Martin Fayulu pour lui demander une quelconque sécurisation. C’est par rapport à cela que l’accord a été formalisé après, j’insiste là-dessus, après la publication des résultats. N’en déplaise à certains esprits chagrins qui tentent par tous les moyens d’édulcorer ma vraie version pour instiller le venin du doute et de la division dans les têtes des congolais.
LIBERTÉ PLUS : Est-ce que cet accord se présente sous forme écrite ou verbale?
DANIEL MWANA-NTEBA : Même pour une maison que vous voulez louer, vous pouvez signer un contrat par écrit ou conclure un contrat verbal. Car, les deux sont reconnus par la loi. Le problème n’est pas qu’il soit écrit ou verbal, le problème est qui y ait effet ou pas. Et, je vous dis que jusque là l’accord a effet dans la limite du respect de ces accords par nos amis du FCC et leur autorité morale Joseph Kabila Kabange, vu que cet accord est censé aussi être basé sur le respect de Joseph Kabila Kabange à ne pas interférer dans la bonne marche de la République. C’est aussi ça l’alternance pacifique.
LIBERTÉ PLUS : Allez-vous finalement publier le contenu de ces accords comme certaines personnes le souhaitent?
DANIEL MWANA-NTEBA : Rien n’oblige le Chef de l’État ou le Cach à le publier. Cet accord qui a été signé sous Seing privé cadrait, heureusement, avec la constitution qui présente le chef de l’État comme responsable de la sécurité des personnes et de leurs biens.
Il est responsable de la sécurité de Joseph Kabila et de ses biens. Ça c’est la constitution qui le stipule. Et, à ce niveau-là pourquoi devons-nous publier quelque chose que la constitution a dit? Ceux qui veulent avoir une version écrite de cet accord n’ont qu’à aller consulter la constitution et ils comprendront que tout ce qui se fait actuellement se fait dans le respect de cet accord qui cadre avec la constitution et n’est pas donc en dehors de celle-ci.
LIBERTÉ PLUS : Après une forme d’identification de la majorité parlementaire par le sénateur Joseph Kabila à Kingakati, pensez-vous que ce dernier garde encore la ligne éditée dans ces accords ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Écoutez, Joseph Kabila a quitté le pouvoir mais rien ne l’interdit de mener des activités politiques. Les réunions de Joseph Kabila avec sa famille politique de Kingakati qui a abouti à ce fameux document dans lequel 330 députés nationaux confirment leur attachement à Joseph Kabila et leur appartenance au FCC est totalement autorisé par la loi. Rien n’interdit au FCC de procéder de cette manière là. Toutefois, rien n’interdisait non plus à Martin Fayulu de faire ses meetings de gauche à droite ; de chanter, de danser et d’arranguer les foules comme il le voulait. Mais ce qui n’est pas interdit ne veut pas dire qu’il peut-être imposé à la constitution. Ils ont fait leurs réunions qui a abouti à ce que vous savez: 330 députés selon eux. Une manière de faire savoir qu’ils détenaient dores et déjà la majorité parlementaire et que dans ce cas-là, la nomination d’un informateur n’est plus nécessaire. Tout cela ne cadre pas avec la constitution qui n’a pas prévu qu’une majorité puisse être dégagée au cours d’une réunion dans la ferme privée de qui que ce soit. La constitution est claire. Seul l’informateur a la mission et l’aptitude de dégager de manière formelle la majorité après consultation des députés, d’une manière individuelle ou au sein de leurs partis politiques. Nous ne faisons qu’appliquer la constitution.
Je pense que le fait que l’ancienne majorité s’accroche à son refus de voir être nommé un informateur équivaut juste à faire comprendre à la population ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale la peur de FCC qui semble être conscient de ses lacunes et de ses faiblesses. Le FCC sait lui-même comment ils ont appris aux politiques congolais, particulièrement, les députés nationaux à être versatiles. Aujourd’hui, ils ont juste peur d’être victimes de leurs propres turpitudes. Ils ont peur d’être victimes de la versatilité qu’ils ont inculquée à ces députés-là lorsqu’il s’agissait de nuire à la nation.
LIBERTÉ PLUS : Cela équivaut à dire que le président de la République nommera coûte que coûte l’informateur ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Aujourd’hui, un informateur sera nommé, ça je vous le confirme. Il dégagera seul cette majorité. Si cette majorité sera de 330 comme le stipule le FCC, hé bien, nous du CACH, nous n’aurons rien gagné mais nous n’aurions rien perdu du tout également, parce nous aurons été dans le sens du respect de la constitution. Mais laissez-moi vous dire qu’au fond de moi, je sais déjà qu’une fois l’informateur nommé, une grande surprise sera réservée au FCC et même à la population congolaise toute entière. Et c’est là que le FCC et la population congolaise comprendront qu’il y a encore des députés élus ou nommés, ce n’est pas le plus important, mais qui trébucheront à deux fois avant de s’engager dans l’aventure dans laquelle le FCC veut les entraîner.
LIBERTÉ PLUS : Avez-vous une idée du portrait robot de cette personnalité, l’informateur ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Tout ce que je sais l’informateur devrait être congolais de sexe masculin ou féminin, devrait être en possession de toutes ses facultés mentales. Et, au-delà de ça, avoir la capacité d’informer le Chef de l’État sur la majorité qui se dégagera au niveau du parlement.
LIBERTÉ PLUS : Dénis Mukwege est-il un bon choix ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Le docteur Mukwege est un congolais qui remplit les critères que je viens de citer…
LIBERTÉ PLUS : Il est aussi un prix Nobel de la paix…
DANIEL MWANA-NTEBA : La constitution ne parle pas d’un prix Nobel, plutôt d’un informateur tout court. Prix Nobel ou maçon, il s’agit du libre arbitre du Chef de l’État. L’essentiel est que cette personne soit congolaise, consciente de la mission qui lui sera confiée.
LIBERTÉ PLUS : Daniel Mwana-Nteba, vous savez que la toile est vivement animée par le vrai-faux miracle de résurrection opéré par le pasteur sud-africain d’origine congolaise Alph Lukaku. Ce miracle est à la base d’une grande polémique. Que vous inspire ce genre de miracle ?
DANIEL MWANA-NTEBA : Vous appelez ça miracle! Moi, j’appelle ça juste forfaiture de mauvais goût. Je crois que l’Africain a encore du chemin à faire. Mais, j’en veux pas à ce pasteur ; j’en veux surtout à celui qui croit en lui et à ses pseudo miracles. À ce que je sache, on ne se moque pas impunément de Dieu. La justice de Dieu est imminente et la colère de Dieu est lente, mais elle est certaine.
Je crois qu’aujourd’hui, de même au niveau de la RDC, nous devons lutter contre cet embrigadement sectaire que font certaines églises sur la population congolaise.
Les églises de réveil, aujourd’hui, pullulent et investissent juste en une seule chose : la misère qui pousse le peuple à se comporter de cette manière- là. Je sais, moi, que nous n’aurons pas, dans un premier temps, à interdire toutes ces églises de fonctionner. Tout ce que nous aurons à faire c’est relever le niveau de vie des congolais, créer des emplois qui amèneront les congolais à se retrouver à leur lieu de travail aux heures qu’ils étaient censés se trouver à leurs églises. Et si le pays décolle, croyez-moi qu’une grande partie de ces églises disparaîtront d’elles-mêmes dès lors que le niveau des congolais aura été améliorée.
LIBERTÉ PLUS : D’après les informations que nous avons, Alph Lukau est un homme de Dieu fort riche au niveau de l’Afrique. Mais qu’est-ce qu’il cherchait encore en se livrant à un tel spectacle?
DANIEL MWANA-NTEBA : Ça peut paraître irrationnel pour les non-avertis mais moi je considère que c’est quelque chose de normal. Vous savez, 18 ans durant, dans ce pays, nous avons subi tout ce qu’on a eu à subir, convaincus à un certain moment que notre souffrance serait éternelle. Mais, au bout de 18 ans, Dieu démontre au FCC et à Joseph Kabila et à toute sa famille politique et même au peuple congolais que tout à une fin. Le prophète qui a excellé dans ce genre de comportements, croyant pouvoir bénéficier impunément de tout ce qu’il faisait, est en train d’expérimenter une réalité que j’ai toujours connu; à savoir que Satan rend toujours fou ceux qu’il veut perdre.
LIBERTÉ PLUS : Nous sommes à la fin de ce grand entretien. Mais, qu’est-ce que vous pouvez dire à vos fans qui veulent vous voir absolument au sein du gouvernement qui arrive?
DANIEL MWANA-NTEBA : Je vais juste répondre à mes fans que la politique est dynamique. En RDC, la politique est même aérodynamique. Je fais mon travail comme je sais le faire. Et de toutes les façons, on ne doit pas se voiler la face : la politique elle-même dans son essence et sa signification est la lutte pour la conquête du pouvoir. Je me bats pour conquérir le pouvoir. La question maintenant est celle de savoir quel pouvoir ?
Je suis déjà heureux du pouvoir que j’ai, celui qui consiste à pouvoir communiquer et à être entendu. C’est un pouvoir que j’ai gagné. Pour le reste, je m’en remets à Dieu et non pas à Alph Lukau.
LIBERTÉ PLUS : Merci beaucoup. C’était votre dernier mot.
DANIEL MWANA-NTEBA : Absolument, c’est moi qui vous remercie.
LIBERTÉ PLUS : Dernier mot pour cette entretien ! Il faut que cela soit bien entendu.
DANIEL MWANA-NTEBA : Bien sûr ! Le dernier mot c’est le jour de ma mort.
LIBERTÉ PLUS : Ce qui ne sera pas le cas pour le moment.
DANIEL MWANA-NTEBA : En tout cas, même si elle devait venir demain, je lui expliquerai que j’ai encore beaucoup à faire et qu’elle pourrait revenir après quelques années.
LIBERTÉ PLUS : Merci Daniel Mwana-Nteba. Le plaisir a été pour nous de vous accueillir à LIBERTÉ PLUS.
DANIEL MWANA-NTEBA : C’est moi qui vous remercie.
Propos recueillis à Kinshasa par Hervé Mulumba. Mars 2019

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