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Comment faire des médias le véritable 4ième pouvoir en Rdc ?
La question était au centre d’un forum d’échanges sur la situation de la liberté de la presse au pays, ce jeudi 02 mai, en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée chaque le 03 mai. Plusieurs journalistes et responsables des médias y ont pris part.
L’objectif était non seulement celui de diagnostiquer des problèmes auxquels les médias font face et qui empêchent leur bon fonctionnement, mais également d’étaler des pistes de solution pour faire réellement de ceux-ci le 4ième pouvoir.
Dans son mot d’ouverture, la ministre intérimaire de la Communication et Médias a reconnu que parmi les éléments qui tirent les médias congolais vers le bas »c’est la non prise en charge des professionnels de l’information par leurs organes de presse ». Marie-Ange Mushobekwa a appelé donc à l’amélioration de la situation socioéconomique du journaliste, de façon à rendre ce dernier non dépendant de sa source d’information et d’exercer son métier conformément à la déontologie journalistique.
« L’autorité publique doit également protéger le journaliste, en exigeant que tous les patrons de presse (…) se conforment aux dispositions relatives au code du travail, notamment en signant de contrats avec leurs employés… », a dit madame la ministre.
Bien d’autres exposés riches étaient faits comme celui du professeur Jean-Lucien Kitima. L’intervenant a estimé que faire du média le véritable 4ième pouvoir, c’est avoir dans un pays le “journalisme d’investigation”. C’est-à-dire: un journalisme de la liberté de traitement et d’accès à l’information.
« Le journalisme d’investigation dévoile les scandales et couvre des hontes, les individus corrompus et autres corrupteurs… », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le professeur Kodjo Ndukuma a fait savoir qu’aucun progrès n’est évident si le journaliste ne vit pas de son micro et sa plume. Il a déploré le mauvais traitement dont feraient l’objet des journalistes de télé 50, Digital Congo et même de la Rtnc (avec le système de collaboration sans engagement), de la part de leurs partons.
«(…) Ces journalistes notamment qui pendant dix huit mois, ont fait preuve d’une patience (…) Alors qu’ils étaient impayés », a-t-il constaté.
Le forum avait été organisé par la MONUSCO, l’UNESCO et le BCNUDH, en partenariat avec l’UNPC et l’ONG JED.
Fabrice Lukamba
