Les alentours de la permanence de l’UDPS à la 11ieme rue a été le théâtre d’une violence inouïe, le mercredi 08 mai, entre pro et anti exécutif de l’UDPS. Une situation qui a poussé la police a procédé à quelques interpellations parmi les militants de ce parti.
En effet, c’est aux environs de 16h00″ qu’un groupe des gens fortement déterminés conduit par Jacquemain Shabani, ancien secrétaire général de l’UDPS devenu président de la Commission électorale du même parti, Victor Wakuenda, président de la Convention Démocratique et Fils Mukoko, Secrétaire national honoraire du parti, ce groupe s’est arrangé pour prendre d’assaut le siège de l’UDPS de force en vue d’installer leur QG. Ils ont été malheureusement ou heureusement butés à une résistance des combattants trouvés surplaces.
Se trouvant dans l’impossibilité de rétablir l’ordre, quelques policiers commis à la sécurité de la permanence ont fait recours à un renfort de la police. Des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation en l’air ont été entendus afin de remettre de l’ordre dans la contrée.
1. LE NOEUD DU PROBLÈME
Le groupe visiblement homogène qui s’est pointé hier mercredi pour prendre d’assaut le siège de l’UDPS était subdivisé, en réalité, en trois sous-groupes, chacun défendant, en ce qui le concerne, son propre intérêt.
Groupe 1: Dirigé par Jacquemain Shabani. Se référant à la dernière décision de la Convention Démocratique prise de manière cavalière, Jacquemain Shabani se considère comme l’un des membre du directoire qui devront diriger le parti après l’empêchement temporaire de Félix Tshisekedi. Mais attention, si cette démarche aboutissait, Jacquemain envisage être en tête du parti.
2. Le groupe du vieux Victor Wakuenda. Celui-ci a dans sa tête l’idée de faire partir de ce directoire avec Jean-Marc Kabund et Jacquemain Shabani. Son problème c’est d’avoir une place sous le soleil, avoir une parcelle de pouvoir au sein du parti.
Bien qu’il cite Kabund dans cette histoire, Victor dispose d’un agenda malsain contre Kabund. Car, il est l’auteur principal d’une correspondance déposée à l’Assemblée nationale pour bloquer l’élection de Kabund comme premier vice-président de cette institution stratégique. Mais, la machine FCC-CACH a bien fonctionné en faveur de Kabund, même si une vingtaine des députés de l’UDPS ont formellement refusé de voter pour lui en glissant dans l’urne des bulletins vierges.
3. Le groupe de Fils Mukoko. En réalité, Fils Mukoko ignore encore ce qui pourrait arriver après le prétendu départ de l’exécutif. Son objectif c’est d’obtenir le départ de Jean-Marc Kabund qu’il accuse inutilement d’avoir associé l’UDPS au FCC. Il veut tout simplement se faire un héros et faire de son ASBL ABT le premier partenaire pro-UDPS.
Pour Victor et Shabani, fils Mukoko est un mal nécessaire dans la lutte pour l’éviction de Kabund mais dans leur tête, ils savent qu’ils vont l’écarter dans le partage du gâteau en cas de l’aboutissement du combat du départ de Kabund.
CONCLUSION
Comme on le voit, ces trois groupes risqueront d’émietter le parti une fois arrivés au bout de leur logique. Parce que les deux premiers ont un double langage. Tantôt, il parle de chasser Kabund, tantôt il parle d’associer Kabund à la gestion collégiale du Parti, tandis que Fils Mukoko veut tout simplement le départ forcé de Kabund sans dire à l’opinion publique ce qui pourrait arriver une fois que cela est fait.
CONGRÈS ET L’AVENIR DE FÉLIX TSHISEKEDI
À ce jour, plusieurs observateurs ne comprennent plus le silence de Félix Tshisekedi face à la situation alarmante qui touche à la survie de son parti. Il parle et reçoit régulièrement les deux tendances sans en proposer des solutions concrètes. Une erreur fatale qui pourrait tôt ou tard le fragiliser politiquement.
La démarche entreprise par tous les » putschistes » de Kabund vise l’organisation d’un congrès qui couchera d’un nouveau président du parti qui sera automatiquement candidat du parti en 2023.
Ce schéma est rejeté formellement par l’équipe Kabund qui s’interroge maintenant sur l’avenir de Félix Tshisekedi au cas où il est définitivement mis à l’écart de la présidence du parti. Car, cette logique profiterai à ses détracteurs qui veut voir l’actuel Chef de l’État faire qu’un seul mandat.
La meilleure initiative pour l’instant, d’après plusieurs analystes, serait de laisser Jean-Marc Kabund nommer un nouveau Secrétaire Général et son exécutif qui devront gérer le parti convenable au quotidien. En ce moment-là, Kabund demeure président intérimaire en attendant l’organisation du congrès en 2022, une année avant la tenue de la prochaine présidentielle, lequel congrès maintiendra Félix Tshisekedi candidat du parti en 2023.
Le nouveau exécutif se chargera aussi de consolider la bonne organisation au sein des structures phares du parti comme la Convention Démocratique et la Commission électorale permanente du parti.
» Vaut mieux un mauvais arrangement qu’un bon procès », dit-on. À quoi servirait d’appliquer l’esprit et la lettre de l’article 26 du statut du parti si on sait très bien que politiquement l’on risquerait de tuer l’UDPS ? N’est-ce pas que du vivant de Tshisekedi, l’UDPS n’a connu que deux congrès depuis 1980?C’était justement pour éviter la mort programmée de l’UDPS.
Qui dit mieux ???
Dossier À suivre…
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UDPS : Après le putsch manqué contre Kabund, voici la voie de la sagesse à suivre
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