La République Démocratique du Congo n’a pas toujours de premier ministre depuis les élections du 30 décembre 2018. La longue attente de cette personnalité commence sinon à fatiguer certains compatriotes. Mais la nouvelle présidente de l’Assemblée Nationale tente de faire comprendre à l’opinion tant nationale qu’internationale que la procédure n’est pas la chose plus facile qu’on le croirait.
« Ce ne sont pas des processus faciles. C’est pour la première fois qu’on fait une transition, finalement un ancien président constate le résultat électoral qui donne la voie à une ancienne opposition… », explique Jeannine Mabunda.
Dans l’entretemps, la nomination tardive du nouveau chef du gouvernement laisse place aux diverses interprétations. Beaucoup n’hésitent pas à affirmer que cela serait la stratégie de l’ancien président de la république de tirer les choses à longueur, afin de faire échec au quinquenat de Félix Tshisekedi.
« Je suis un tout petit peu étonnée », rétorque la présidente de la chambre basse du parlement, parce que, poursuit-elle, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, « se parlent assez couramment ».
Jeannine Mabunda, qui affirme que la Rdc n’est pas le premier pays au monde à connaître ce problème, note que la présentation de cet oiseau rare tant attendu est pour bientôt.
Fabrice Lukamba