C’était prévisible et chaque observateur averti s’attendait à quelque chose de cette nature, connaissant pertinemment les relents quelque peu hégémoniques de Moïse Katumbi.
En effet, lors de sa conférence de presse de ce mercredi 22 mai, dans sa résidence de Lubumbashi, Moïse Katumbi Tchapwe a laissé entendre qu’il ne prendra pas part au prochain gouvernement au risque d’être taxé d’un opportuniste. Mais il a ajouté un bémol en indiquant que ces postes devraient être occupés par les militants de l’UDPS et de l’UNC. Il a de ce fait insisté en disant que:
» Les vrais militants de l’UDPS ayant lutté sont ceux-là qui devront occuper des postes des responsabilités ».
Cependant, estiment certains analystes, l’instance de Katumbi sur la question de l’UDPS n’est pas un fait anodin. Au fait, le chairman vient de relancer une campagne de séduction envers les militants de l’UDPS auprès de qui il veut peut-être se racheter après avoir tenté en vain depuis 2016 ( Genval – Genève) de fragiliser et de contrôler ce parti. L’opinion publique qualifie, par ailleurs, cette position d’ingérence gravissime qui nécessite une vigilance de la part des militants et cadres de ce parti confronté, à ces jours, à un certain nombre d’incompréhensions.
En d’autres termes, Katumbi voudrait en réalité, porter les desiderata d’un groupe des combattants lésé qui revendiquent avec instance des postes des responsabilités auprès de la hiérarchie du parti depuis les nominations opérées à la présidence, alors que les mises en place n’ont pas été encore bouclées.
Moïse Katumbi tente donc d’intoxiquer une situation presqu’alarmante.
En haussant la voie sur une situation interne, les observateurs avertis pensent que l’implication tant redoutée de Lamuka dans les désordres au sein de l’UDPS commence à se concrétiser. Et, Moïse Katumbi qui veut aujourd’hui créer son propre parti politique, il est évident qu’il cherche aussi à pêcher dans le rang de ce parti dont la capacité de mobilisation demeure encore plus forte même à Lubumbashi.
À suivre…
Hervé Mulumba