Les organisations de la société civile congolaises émettent le vœu de voir au prochain gouvernement des nouvelles figures qui seront animées par la volonté d’incarner le véritable changement qu’attend la grande majorité de la population congolaise.
Dans une pétition adressée à la présidence de la République, le 28 mai dernier, ces ONG demandent la mise à l’écart de certaines personnes dont les comportements n’ont pas été exemplaires au cours des régimes précédents, au risque de ne pas contribuer au développement du pays.
« (…) Les institutions publiques sont au service du peuple qui est souverain primaire. Nous avons constaté qu’il y a des individus qui entrent dedans, tout simplement mis par la frénésie d’occuper des responsabilités pour se servir ou servir leurs partis politiques. Et là, nous pensons que cette fois-là, compte tenu de là où nous sommes arrivés, le pays est tombé trop bas, il faut trouver les hommes intègres qui vont travailler, qui ne vont pas se laisser corrompre, qui ne vont pas privilégier les intérêts individuels (…) », a déclaré Christopher Ngoy, à la tête de la délégation.
Les membres de la société civile disent craindre surtout la réapparition de plusieurs collaborateurs de Joseph Kabila reprochés de beaucoup d’abus par la communauté internationale.
« Mais au regard des tractations au tour de la formation du gouvernement, il y a des craintes que nous émettons; On nous parle des ministères qui doivent revenir à l’ancien chef de l’Etat (…) », s’est exprimé Christopher Ngoy, avant d’ajouter : « Et le président de la république, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, est appelé à tenir compte de cet avis ».
À vrai dire, des réactions du genre ne cessent de pleuvoir après la déclaration d’Emmanuel Ramazani Shadary, l’ancien dauphin de Joseph Kabila, réclamant plus de postes ministériels au PPRD, ce en raison de leur majorité au parlement.
Fabrice Lukamba