Le président de l’Alliance des Démocrates pour le Progrès, ADP en sigle, estime que des crises et violences électorales auxquelles fait face la République Démocratique du Congo sont dues notamment à la mauvaise organisation de la Commission électorale nationale indépendante. L’honorable Christophe Lutundula vient, à cet effet, de déposer ce jeudi, 08 août, au bureau de l’Assemblée nationale, une proposition de loi portant modification et restructuration de la Ceni.
« Il nous est apparu urgent de restructurer la Ceni, afin d’éviter de continuer avec un modèle électoral qui ne peut générer un leadership national de qualité », a-t-il déclaré à la presse.
Pour cela, l’acteur politique appelle à la désignation des membres du bureau de la Ceni, plus particulièrement le président de cette institution, par trois composantes, entre autres, la majorité, l’opposition et la société civile.
« Pour l’essentiel, les principales innovations apportées sont: (…) la désignation du président de la Ceni par concensus de trois composantes, et ce, sur proposition de la société civile, en raison du rôle clé que le président de Ceni joue aussi bien dans la gestion courante de l’institution que dans la conduite des élections, voire dans la consolidation de l’unité nationale et de la paix civile au pays », a proposé Christophe Lutundula.
À l’en croire, cette façon de faire, permettra sans doute de « renforcer l’indépendance, la neutralité, mais également l’impartialité de la Ceni et de lutter contre son instrumentalisation politicienne ».
Plusieurs autres propositions sont faites dans la loi, à savoir, l’interdiction des membres de la Ceni aux réunions des partis politiques, sauf, s’il s’agit de la communication faite donc sur différentes actions de la Commission électorale. Ceci, a-t-il expliqué, pour faire en sorte que l’institution joue normalement son rôle d’arbitre au cours du processus électoral.
Membre du regroupement politpolitique G7 et de la plateforme Ensemble pour le changement, Christophe Lutundula a affirmé qu’il n’a fait que remplir sa fonction de parlementaire.
Fabrice Lukamba