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Le Président de la Nouvelle Génération pour l’émergence du Congo (NOGEC), Me Constant Mutamba, voit très mal que le nom de son leader, Joseph Kabila Kabange, autorité morale du Front Commun pour le Congo ( FCC) soit cité inutilement comme commanditaire du crash de l’Antonov 72.
Raison pour laquelle il a initié une plainte en justice contre Fils Mukoko, un combattant l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) qu’il l’accuse, notamment d’avoir « affirmé qu’il s’agit d’un coup d’État manqué orchestré par le président honoraire Joseph Kabila ».
Il y a donc lieu, a-t-il fait savoir, dans cette plainte déposée auprès du procureur Général près la Cour d’appel de Kinshasa Matete, « de considérer cette gravissime déclaration comme constitutive de l’infraction d’imputations dommageables, prévue et punie par l’article 74 du code pénal congolais ».
La démarche du leader de la NOGEC paraît logique, voire très logique, d’autant plus que dans un état de droit c’est la justice seule qui est habilitée à départager des conflits et des différends. Mais, les observateurs avertis ont été quelque peu surpris de constater que Me Constant Mutamba a, malheureusement, fait accompagner sa plainte des grimaces, des menaces avec une dose d’excès de zèle, au point de dire que le pays sera ingouvernable si jamais on interpellait Joseph Kabila dans l’avenir. Il a aussi annoncé le début du maquis pour lui et ses proches au cas où un tel événement arrivait.
Cependant, estiment les analystes, Constant Mutamba peut donc se calmer, car, le nouveau pouvoir incarné par le Chef de l’État, Félix TSHISEKEDI, a promis de ne pas fouiner dans le passé ni d’appliquer les règlements de compte. Me constant devra aussi s’abstenir d’évoquer encore le recours à la rébellion ou aux armes pour faire passer une opinion dès lors que les congolais ont tous adhéré à la démocratie.
Me Constant Mutamba qui se trouve être un homme d’État devra aussi vraiment s’abstenir de faire du militantisme son credo dans ses sorties médiatiques.
Par ailleurs, il faut noter que les débris de cet avion ont été retrouvés à Kole dans la province de Sankuru. L’appareil transportait à son bord huit personnes, mais aussi la logistique présidentielle.
L’enquête a été ouverte, notamment avec l’appuie de la Monusco, pour déterminer la cause de l’accident.
Fabrice Lukamba
