Guerre RDC- Rwanda : « Malgre son passage au pouvoir d’État à Kinshasa, Joseph Kabila garde les relents d’un maquisard

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Le début des années 60 a connu l’émancipation de nombreux états en Afrique au nombre desquels la RDC, notre pays, devenu indépendant le 30 juin 1960. Aujourd’hui, 60 ans après, aucune nation africaine n’a, encore, à sa tête un chef d’état parmi les pionniers de l’indépendance. Tous ceux qui se sont entêtés et ont conservé leur fauteuil longtemps après l’accession de leurs pays à la souveraineté internationale ont vite été qualifiés de dictateur. Le vent de la perestroïka dans les années 90 en Russie en a emporté, de diverses manières, plus d’une demi douzaine dans le continent. Mobutu demeure parmi ceux qui ont payé le prix le plus fort, poussé en exil par Laurent D. Kabila, grâce à l’appui de L’AFDL, sous l’instigation de Museveni et Paul Kagame qui, 3 décennies après leur accession au fauteuil présidentiel de leurs nations, exercent encore un pouvoir totalitaire
qu’ils reprochaient eux-mêmes à leurs prédécesseurs. Ceci, contre toute attente, au vu et au su des nations sensés protéger la démocratie. Il s’avère que leur gestion a tellement séduit les occidentaux qu’ils leur ont laissé la liberté de poursuivre leur sarcasme, à dessein, sans que leurs maîtres, symbolisés par la France, en soient autrement embarrassés. La tricherie à ciel ouvert pratiquée par Paul Kagame aux dernières élections du Rwanda (98.8%) est relativisée en occident, tandis les 73% de Félix Tshisekedi sont à peine acceptables. Autrement dit, Ce qu’ils reprochent aux uns n’est pas forcément un mal quand un autre le fait, surtout quand il est de leur obédience.

Dans cette caste des
insatiables du pouvoir figurent également le président Paul Biya du Cameroun et Sassou Nguesso du Congo Brazza qui s’affichent comme des monuments inamovibles à la tête de leurs nations, des présidents à vie non déclarés.

Quoique cet état de choses se profile à côté d’autres nations plutôt  »civilisées », plusieurs cycles électorales démocratiques dans bon nombre des nations offrent en ce jour à l’Afrique plusieurs anciens chefs d’état qui font la fierté de leurs peuples, en s’efforçant, au mieux de leurs capacités, de constituer une réserve non négligeable de la sagesse dans la conduite des affaires de leurs états. C’est dans cette dynamique que la RDC a incorporé à vie les siens (anciens chefs d’état) au sénat, cette structure destinée à encenser la loi en seconde lecture, à laquelle fait partie le tout premier sénateur à vie Joseph Kabila.

Malgré tous les avantages dus à son rang : un salaire mensuel de 6.750 $, 25 gardes du corps supportés par l’état, un séjour à l’étranger assuré en cas de maladie et tant d’autres, Joseph Kabila n’est pas du tout satisfait. Apparemment, il est le seul ancien chef d’état en Afrique qui se comporte comme un diable dans un bénitier, cherchant sans retenu à violer intentionnellement la constitution pour reprendre le pouvoir, se faisant accompagner, pour la cause, des Forces de Défense du Rwanda, le RDF.
La tribune qu’il a fait publier dans le média sud-africain  » Sunday Times » dans laquelle il table sur la question sécuritaire dans l’Est de la RDC et la gouvernance de son successeur Félix-Antoine Tshisekedi, en dit long.

Cependant, cette sortie médiatique a suscité une vague d’indignations dans la classe politique et sociale congolaise au point que ne pas y réagir serait une acceptation tacite de l’intolérable. Car, il faut l’avouer, cette démarche inopportune, du reste, tend à remettre en cause tout le processus démocratique mis en branle depuis son accession au pouvoir en 2006 jusqu’au récent succès diplomatique récolté par la RDC au conseil de sécurité de l’ONU, condamnant l’agression rwandaise. À vrai dire, Joseph Kabila a fait une mauvaise lecture de la situation qui traduit en réalité sa proximité avec l’AFC de Corneille Nangaa et les terroristes du M23, supposés être congolais. Car, la cruauté exercée sur les paisibles citoyens, les tueries à la lumière du jour, le viol à outrance des femmes et des filles laissent penser à une horde des tueurs payés pour provoquer la terreur dans la population.

Par ailleurs, la tyrannie de Félix Tshisekedi à laquelle Joseph Kabila fait allusion dans sa rhétorique est truffée des faussetés sur toute la ligne. Car, les congolais qui l’ont élu à 73% lui font encore confiance et n’ont jamais retenu cette tyrannie que soulève, à son corps défendant, son prédécesseur Joseph Kabila. Ce dicton est vrai :  » qui veut tuer son chien l’accuse de rage ».

Alors que d’aucuns affirmaient avec fierté que la RDC a finalement un ancien chef d’état en vie, voilà que le nôtre vient de courber l’échine au pire mal que redoute la RDC depuis des décennies, à savoir : la violation de son intégrité territoriale par son insatiable voisin le Rwanda.

J’encourage le peuple congolais à demeurer vigilant face à ses bourreaux, d’où qu’ils viennent, ancien président soit-il. Et, de dénoncer quiconque s’évertue à jouer le jeu de l’ennemi aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, afin de tuer dans l’oeuf le projet funeste de balkanisation de notre nation qui doit demeurer un et indivisible jusqu’à la venue de Jésus Christ.

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