Comme on le dit souvent, « l’homme prudent voit le mal de loin ». C’est en tout cas le moins qu’on puisse dire du président Rwandais Paul Kagame qui, dans une adresse devant le congrès national, a appelé son peuple à se serrer la ceinture face à la famine qui toucherait le pays dans les tout prochains jours à la suite des sanctions infligées à son pays par l’Union Européenne, et pour cause ? Son implication dans la guerre qui prévaut dans l’Est de la république démocratique du Congo, par le biais de ses supplétifs du M23/AFC.
S’exprimant en swahili, l’homme fort du pays de milles collines a révélé à ses concitoyens que dans le cadre du programme « Kwegera Abaturage », une initiative visant à renforcer la proximité entre le Gouvernement et la population, que « la faim, les difficultés économiques et la dure réalité des sanctions, vont bientôt avoir des répercussions sur le panier de la ménagère rwandaise.
» Elles vont nous fatiguer (ces sanctions). C’est pourquoi nous devons serrer nos ceintures pour nous préparer à une éventuelle famine, de façon que les pantalons que nous portons ne puissent tomber à cause de la faim. Nous, les Rwandais, devons nous préparer à serrer la ceinture », a-t-il averti.
Coupé de l’aide au développement par plusieurs pays européens, notamment la Belgique, ajouté à cela la suspension des relations bilatérales avec son ancienne métropole suivi d’effets immédiats; les sanctions contre des personnalités rwandaises et une entreprise de raffinerie de l’or, le Rwanda se prépare à vivre des moments difficiles qu’il n’a jamais connus depuis l’avènement au pouvoir du parrain des terroristes du M23/AFC dont la profession est de tuer les congolais, principalement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Oui, le temps où les occidentaux prêtaient oreille à ses bobards est donc révolu. Ailleurs on dira: les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.
Selon certains observateurs de la politique des grands lacs, il est fort dommage que ce soit maintenant seulement que Paul kagame se réveille de sa torpeur pour se rendre compte de la forfaiture qu’il a commise depuis 30 ans. Va-t-il finalement comprendre que quelque soit la longueur de la nuit, le jour fini par se lever ? Se demandent-ils. Et, pour compléter le1er proverbe employé ci-haut, » lorsque la prudence fait défaut, le peuple tombe », c’est lui qui en fait les frais. Conclusion : Paul Kagame n’a jamais été prudent.
Qui dit mieux ?
MF/ LIBERTÉ PLUS
