La deuxième phase des consultations politiques en vue de la formation du gouvernement d’union nationale en République démocratique du Congo s’est ouverte le vendredi, 28 mars dernier. Après avoir reçu les représentants de la majorité présidentielle, le conseiller spécial en matière de sécurité du Chef de l’État, Éberande Kolongele, a entamé des discussions avec des membres de l’opposition, des personnalités de la société civile et des représentants de la diaspora congolaise.
Ces consultations, qui se déroulent à Kinshasa, visent à élargir le cadre d’inclusion politique dans un contexte marqué par des tensions sécuritaires persistantes, notamment dans l’Est du pays. L’opposition, bien que réticente, a été appelée à prendre conscience de l’enjeu national que représente la guerre d’agression en cours, au-delà des considérations partisanes. D’ailleurs, plusieurs voix s’élèvent à ce propos pour convaincre ceux qui hésitent encore à participer à cette initiative élogieuse pour la survie de la patrie. Ce conflit, rappelle t-on, ne concerne pas uniquement le Chef de l’État, mais l’ensemble de la nation congolaise.
Si, à côté du front diplomatique et médiatique, ces consultations s’inscrivent dans une stratégie inclusive visant à mobiliser le front populaire contre l’ennemi ayant envahi certaines parties du pays, la RDC n’entend pas relâcher ses efforts sur le plan militaire. En effet, les Forces armées de la RDC, en partenariat avec l’armée ougandaise, ont décidé d’étendre leurs opérations conjointes aux territoires de Djugu, Mahagi et Bunia, en Ituri. Cette décision découle d’une réunion d’harmonisation entre les autorités congolaises et ougandaises, visant à mieux coordonner les interventions contre les groupes armés actifs dans la région.
Fidel Songo / LIBERTÉ PLUS