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Empêtrée dans des procès dont les jugements sont fortement critiqués, la Cour Pénale Internationale souffre, à ce jour, de la crédibilité et donne l’impression de ne pas peser auprès de certains pays du monde.
Les autorités américaines dont la relation avec cette justice internationale n’a pas toujours été au beau fixe ont révoqué depuis hier le visa d’entrée aux USA de la procureure de la CPI Fatou Bensouda.
Coup dur, peut-être de l’humiliation pour Fatou Bensouda qui s’apprêtait à se rendre aux Etats-Unis, afin d’enquêter sur des éventuels crimes de guerre commis par les militaires américains en Afghanistan.
En 2017, Maison Blanche s’était catégoriquement opposée à la formulation de la demande de la procureure de la CPI, d’enquêter sur ces « crimes ». Elle avait annoncé des sanctions contre toute personne qui se livrerait à mener l’enquête.
Pour l’administration Trump, la CPI serait une menace directe pour la sécurité nationale de son pays. Jusqu’ou ira le bras de fer USA-CPI? Va-t-on vers la dissolution pur et simple de cette institution judiciaire ? Les USA vont-ils se retirer de la CPI comme d’autres états africains ?
Plusieurs questions qui demeurent, cependant, pendantes, en attendant de voir d’abord ce qui nous réserve l’avenir proche.
Fabrice Lukamba
