“ Autres temps, autres moeurs ! ”. Ne pas réussir aux Examens d’État est conçu aujourd’hui comme quelque chose d’anormal. La plupart des candidats malheureux à ces épreuves ont tendance à attribuer l’échec à leur école dont les autorités n’auraient fourni aucun effort pour les aider à obtenir le diplôme d’État.
Les finalistes malheureux de l’option Biologie-Chimie de l’Institut scientifique et commercial (Iscom) de Masina s’en sont violemment pris à leur propre école, sans être inquiéter par les forces de l’ordre.
« Les vitres de fenêtres ont été caillassés, la grille du bâtiment emportée et des bureaux d’autorités sabotés », a raconté sous couvert d’anonymat, un agent de l’école trouvé sur place.
Ce dernier a par ailleurs déploré l’attitude de la police qui, parce que rien ne lui a été remis en termes d’argent, n’est pas intervenue pour protéger l’établissement qui fait parti aussi partie des écoles publiques.
«… Vraiment, je ne sais pas où nous allons… J’étais resté presque seul ici à l’école. Lorsque les élèves ont commencé le désordre, j’étais allé vite signaler à la police. Mais là-bas, ils ont simplement reçu l’information sans intervenir. Je crois c’est parce qu’ils n’avaient rien reçu… », a-t-il raconté, avant d’ajouter : « alors qu’ils sont là pour la protection de la population et de leurs biens… Dommage ».
Il faut dire que la scène s’est déroulée dans la soirée du mardi 16 juillet, le jour même de la publication des résultats.
Fabrice Lukamba