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Cela fait exactement deux ans depuis que Rossy Mukendi est mort. L’activiste du mouvement citoyen Collectif 2016 était tué par balles pendant la marche pacifique organisée par le Comité laïc de coordination (CLC) le dimanche 25 février 2018 pour exiger le départ de Joseph Kabila à la tête du pays et demander la tenue de bonnes élections.
Afin de lui rendre hommage, une messe d’action de grâce a été organisée ce 25 février 2020 en la Cathédrale catholique Notre Dame du Congo de Lingwala, dans la ville province de Kinshasa. La famille et les amis de Rossy, les membres de mouvements citoyens, ceux de la société civile ainsi que plusieurs autres autorités y étaient présents.
Se confiant à la presse, Yannick Tshimanga, le frère de Rossy Mukendi, déplore le fait que la justice n’ait été faite depuis la mort de l’activiste.
« Pour mon frère, particulièrement, il n’y a que la justice (…) », a-t-il dit.
Pour lui, la seule façon d’honorer la mémoire de Rossy Mukendi, c’est de faire une justice équitable sur le dossier de son frère. Il appelle ainsi à l’implication du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, pour que le (s) auteur (s) du meurtre répondent de leur acte.
« Nous avons un serment qu’il a écrit sur le livre des condoléances, qu’il continuerait le combat de Rossy. Le combat de Rossy, c’était le combat de la justice », s’est adressé Yannick Tshimanga au Président de la République.
Comme s’il savait sa mort, et un jour avant sa mort donc, Mukendi écrivait sur sa Page Facebook : « Nous allons colorer le sol Congolais rouge de notre sang, pourvu que nos enfants ne vivent pas esclavages demain… quand la mort viendra, je partirai fière d’avoir défendu un idéal ». Ses dernières phrases restent jusqu’aujourd’hui gravées dans la mémoire de milliers de Congolais.
Il convient de siganaler que des membres de familles qui ont perdu leurs proches lors de la marche ont également participé à cette messe.
Fabrice Lukamba
