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La désintégration, sans crépitement d’armes, de l’Union soviétique par Gorbatchev en 1990, a suscité à la fois joie et grincement des dents.
Si, dans son auberge, Poutine se tirait les cheveux et se tortiller pour redonner à la Russie sa grandeur d’antan et recréer l’URSS, en occident, la joie était à son comble.
Les États-Unis ont réussi là une première en défenestrant paisiblement le bloc soviétique qui lui faisait front et regroupait en son sein tous les états de l’Est, y compris l’Allemagne de l’Est.
Désormais, les USA seront seul maitre bord avec, en filigrane l’OTAN, dans la conduite des affaires du monde. La grande Allemagne va se régénérer et redevenir une seule nation. Des frères et sœurs séparés par la force des choses vont se retrouver grâce à la chute du mur de Berlin. Nous sommes là à un tournant culminant de l’histoire du monde.
L’Afrique n’est pas en reste. Le vent de la perestroïka qui sonne le glas du communisme, souffle et atteint plus d’un État dans le continent noir. Plusieurs passent du dirigisme, une dictature voilée, au pluralisme politique, singulièrement à cause de la fin de la guerre froide.
La RDC, République du Zaïre, à l’époque, n’est pas épargnée. Contre vents et marées, malgré un nombre époustouflant des conservateurs et jouisseurs de son pouvoir autocratique, Mobutu doit se défaire d’une étreinte qu’il ne peut plus supporter à cause des pressions intenses aussi bien à l’interne qu’à l’international.
Le 24 avril 1990, le maréchal Mobutu prononce un discours magistrale resté historique en RDC:
»… désormais, le MPR devient un fait privé. Je quitte le parti et je reste Chef de l’État pour être au dessus de la mêlée. Le MPR va se choisir un autre chef… ». Après ces mots empreints d’angoisse et la peur du lendemain, Mobutu a versé quelques gouttes des larmes qu’il va justifier par: »comprenez mon émotion ».
D’une dictature acerbe, Mobutu ouvre timidement la voie au multipartisme à trois. Le mouvement populaire de la révolution, MPR parti-état, ne va plus gérer seul l’état. En toute liberté, ils vont désormais se disputer le pouvoir, avec l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, parti cher aux 13 parlementaires signataires de la lettre de 52 pages ainsi qu’un autre parti politique à définir. Mobutu qualifie ce système politique de démocratie limitée, contrairement à la démocratie intégrale que reclame l’ensemble du peuple congolais où chacun est libre de créer son parti politique.
Aujourd’hui , bon nombre des personnes se posent la question de savoir : » qui a ramené la démocratie en RDC, après 32 ans de dictature de Mobutu ?
Mobutu lui-même, Etienne Tshisekedi ou encore Joseph KABILA ?
À vous la balle !
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