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Longtemps resté dans l’ombre, loin des médias, cet ancien Directeur de Cabinet Adjoint du Président Félix Tshisekedi avec qui il a travaillé plus de 7 ans à l’UDPS, a résolu de rompre son silence en accordant une interview exclusive à LIBERTÉ PLUS qu’il considère comme un média exceptionnel au regard de ses publications de haute facture.
Sur notre initiative, le Professeur Ferdinand M. Kashama va répondre aux questions de LIBERTÉ PLUS autour du Mandat Spécial qui semble diviser les membres de l’UDPS, avec notamment, la mise en place d’un directoire autorisé par le ministère de l’intérieur, d’une part, et la déchéance de l’honorable Jean-Marc KABUND-A-KABUND de son poste au bureau de l’Assemblée nationale, d’autre part, et bien entendu, le dilemme suscité par son remplacement.
Il s’agira également, vous vous en doutez, des questions d’actualité dont le décès du juge Raphaël Yanyi, engagé dans le dossier Vital KAMERHE et consorts.
Professeur à l’Université Pédagogique Nationale (UPN), Ferdinand Kashama est Politologue, stratège en problèmes militaires. Il est pédagogue et détient un master en éducation de l’université de Toronto au Canada où il a vécu une trentaine d’années, avant de commencer à travailler avec le Président Félix Tshisekedi à partir de Bruxelles.
En attendant, la publication de cette interview, voici ce que le Professeur Ferdinand Kashama pense de la polémique « mandat spécial et directoire collégial » à la tête du parti UDPS.
« L’intérim est un fait socioprofessionnel, déclare-t-il. Au sein d’une famille ou dans une entreprise ou toute autre structure, l’intérim constitue un mécanisme de remplacement temporaire. Quand une dame va au marché et qu’elle laisse son enfant entre les mains d’une tierce personne, cela vaut également un intérim. Car, cette maman n’est pas décédée, mais elle va à une autre occupation. C’est dans ce contexte qu’elle cherche une autre personne pour garder l’enfant. C’est là un intérim.
Au sein du parti, poursuit-il, plusieurs personnes ont eu l’occasion de laisser l’intérim, notamment moi quand j’étais président sectionaire dans la Diaspora. Lorsque je m’absentais du Canada, je laissais l’intérim à mon Adjoint. À cette époque, je ne pense pas que je me basais sur un article du statut. Et, beaucoup de ceux qui ont dirigé les structures du parti savent que quand nous nous déplaçons, on laisse toujours l’intérim à une autre personne.
Quoi qu’ayant un caractère temporaire, martèle le professeur Kashama, l’intérim n’a pas une durée fixe. La jurisprudence nous renseigne qu’il y a eu des intérims de plus de deux ans. Dans certaines entreprises d’État, précisément au Congo, il y a des DG a.i qui ont déjà 5 ans ou 10 ans dans cette fonction.
Pour nos amis qui attaquent le mandat Spécial délivré au Président a.i Jean-Marc KABUND, ils oublient que ce mandat a été donné par quelqu’un qui occupait ce poste pour 5 ans. Et, fort malheureusement, ceux qui estiment que cela n’est pas valable à la tête du parti opposent à ce principe sacro-saint, la mise en place d’un directoire qui n’a qu’un délai éphémère de 30 jours et organiser un congrès destiné à remplacer le Président national.
La question qui me vient à l’esprit est de savoir si tous les membres de l’UDPS sont d’accord d’evacuer Sem Félix Tshisekedi du poste de Président du parti pour le remplacer par une autre personne ou plutôt, sont-ils favorables à l’exercice de son intérim jusqu’à son retour ? C’est ce qui m’intrigue.
Depuis peu, martele-t-il, j’observe des documents ayant pour en-tête la dénomination du « directoire ». Dès qu’ils commencent à signer, ils n’ont que 30 jours pour organiser le Congrès. Au delà de ce timing, ils vont exercer cette fonction en violation de nos statuts, en outrepassant le temps leur échu à cet effet. Dès lors, il y a lieu de faire la part des choses. L’article 26 de nos statuts parle de l’indisponibilité définitive, tandis qu’ici nous parlons de l’intérim, fin de citation.
À suivre
Hervé Mulumba
