Augustin Kabuya : « Je resterai au Parti jusqu’à ce que Fatshi béton fasse ses deux mandats constitutionnels» ( Intégralité)

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Le Secrétaire Général de l’UDPS, M. Augustin Kabuya, a rompu le silence observé depuis les évènements malheureux du jeudi, 12 mars dernier, ayant occasionné de graves atteintes corporelles de certains membres du parti, en se confiant en exclusivité à LIBERTÉ PLUS et Source infos ce lundi,16 mars.
Pointant du doigt certains membres du parti d’être auteurs intellectuels de ces événements malheureux, le SG de l’UDPS a relevé que ces incidents sont consécutifs à la mauvaise foi de ceux qui veulent déstabiliser le parti.

«Je ne voulais pas parler, a-t-il déclaré. Mais, je me vois dans l’obligation de le faire pour ne pas donner l’opportunité à ceux qui ont planifié ma mort de continuer à tromper l’opinion publique avec des faussetés. Car, vous avez vous-mêmes vu une vidéo ayant fait le tour du monde où un homme regrette le fait que j’aie échappé à la mort».

Pour Augustin Kabuya, certains de ses plus proches collaborateurs, quelques ministres de l’UDPS ainsi que les détracteurs attitrés de l’UDPS sont impliqués dans cette démarche destinée à renverser le Parti. Il dit avoir tiré beaucoup des leçons de la situation qui vient de se passer.
Par ailleurs, rendant grâce à Dieu pour son soutien durant cette malencontreuse affaire, le SG à eu des mots justes pour sa profonde reconnaissance à l’endroit de la distinguée première dame Denise TSHISEKEDI, qui lui a permis d’entrer en contact avec le président de la République. En effet, a-il affirmé, «Pendant ce désordre, j’ai tenté de joindre le Chef de l’Etat qui, malheureusement, n’était pas disponible. Et, c’est grâce à la première dame que j’ai communiqué avec le Président de la République. C’est ainsi que des dispositions ont été prises pour rétablir l’ordre et la tranquilité avec le concours de la Police ville de Kinshasa.
1. LE PARDON ACCORDÉE À SES DÉTRACTEURS
Au cours de cet entretien d’environ 41 minutes, le numéro 2 du Parti présidentiel a affirmé qu’il pardonne à Paul Tshilumbu, Peter Kazadi et Jacquemain Shabani et leur a demande de revenir à la raison tant qu’il est encore temps. .
« Je le dis de fond de mon cœur que je vous pardonne. Je vous invite dorénavant de revenir à la raison. Le peuple congolais et le monde entier suivent de près ce que nous faisons avec ce pouvoir. Sachez qu’on ne peut jamais régler une situation quelle qu’elle soit par la violence. À cause de vous, il y a actuellement de gens dans les hôpitaux entre la vie et la mort…»
2. L’UDPS, LA MEILLEURE FORCE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
« Le Chef de l’État n’est pas notre ami et je déplore tous les propos que vous avez tenus à son égard. Ce n’est pas de cette façon que nous pouvons le remercier.
Nous faisons la honte du Chef de l’État par notre comportement (…) Il faut que cela cesse, sinon, nous risquons de finir comme les compagnons de la révolution du 17 mai 1997 qui sont demeurés abandonnés à leur triste sort».
Et pourtant, regrette le SG de l’UDPS, j’avais consulté tout le monde, Paul Tshilumbu, Peter Kazadi et Jacquemain Shabani. Je leur ai fait comprendre que le Chef de l’État n’a pas de Majorité au Parlement; sa force c’est le Parti.
Nous avons souffert pour ce parti, nous ne pouvons pas continuer à vivre dans les positions tranchées, leur ai-je dit.
«Si vous regardez bien, les révolutionnaires du 17 mai qui sont venus avec Laurent Désiré Kabila ne se sont pas retrouvés dans le régime de Joseph Kabila. Tous ceux dont vous avez vus autour de Joseph Kabila sont des gens pris, pour la plupart de cas, en cours de chemin». C’est de cette façon que je me suis adressé à Shabani.
Et, Jacquemain Shabani de me dire: «Aujourd’hui, ceux qui sont tout autour du Chef de l’État ont été recruté de manière séparés mais ils sont très solidaire. Nous, les propriétaires du combat, nous sommes en train de vivre les choses de loin».
Je lui ai répondu en ces termes : Ce n’est pas la faute au Président de la République. C’est notre comportement qui nous éloigne de lui. Mettons de côte nos égo pour soutenir le Chef de l’État. Et, les choses vont redevenir normalement.
3. LE DIALOGUE N’EST PAS ROMPU, LE DÉPART DE KABUND EST SUICIDAIRE
Toutefois, le SG de l’UDPS n’exclut pas la possibilité de relancer des pourparlers avec Paul Tshilumbu, Jacquemain Shabani et Peter Kazadi en vue de parvenir à un consensus sur certaines questions d’intérêt commun, car, déclare-t-il, ce n’est ni le départ de Kabund ou de qui que ce soit du Parti qui contribuera à l’unité du Parti dont tout le monde ne cesse d’appeler.
Ce que je vois très louche est de voir certaines personnes s’accrocher autant au départ de Kabund. Je leur ai dit que cette demande est suicidaire. Est-ce que résoudre le problème c’est faire partir Kabund? Est-ce que c’est ça résoudre le problème? Ce n’est nullement pour faciliter la tâche au Chef de l’État. Restons dans l’unité pour aider le Chef de l’État. Je sais même que là où le Président de la République se trouve, il est très touché dans son amour intérieur. On ne peut plus se comporter ainsi comme des petits enfants en allant régler nos comptes dans les médias.
Tous ceux qui se permettent à blaguer aujourd’hui avec le Chef de l’Etat le font à cause de notre comportement.
4. DES INSULTES FABRIQUÉES
Revenant sur les insultes des combattants lui attribuées, Augustin Kabuya a demandé à quiconque qui détiendrait un audio ou une vidéo, dans laquelle il se livre à cet exercice sur la place publique, de le mettre à la disposition de l’opinion publique.
« Mes propos ont juste été dénaturés. J’avais bien posé la question aux éléments de la sécurité à qui on leur a dit que leur SG détourne environ 700.000 FC remis mensuellement à chaque agent de sécurité par le Président de la République, la question suivante : « Qu’elle est cette bande des chiens qui est venue semer la division entre nous en se servant des faussetés comme ça ?
5. LES EMPLOIS
Concernant le dossier de 70%, Augustin Kabuya a rejeté en bloc l’information d’après laquelle il aurait envoyé les noms des membres de sa famille ainsi que ceux des membres de son église dans les cabinets ministériels. C’est faux, rétorque-t-il.
Il a révélé tout même que fasse aux obstacles qu’il a dû rencontrer, il a seulement constaté que les ministres UDPS ont engagé eux-mêmes les combattants sans se référer au planning que le parti a proposé.
«Si j’avais besoin d’engager mes frères, je pouvais aller au gouvernement et les insérer dans mon cabinet ministériel. Je suis resté au parti pour faire face à toutes sortes de situation.
6. UN AVENIR POLITIQUE BIEN CONNU
«Je resterai au Parti jusqu’à ce que Fatshi béton fasse ses deux mandats constitutionnels; ensuite, on procédera à la désignation de l’un parmi les enfants l’UDPS qui lui succédera à la tête du pays, car, comme vous le savez, l’UDPS est au pouvoir jusqu’à ce que Jésus-Christ revienne sur cette terre. Je crois que c’est cette option qui met très mal à l’aise nos détracteurs qui ne jurent que par la dislocation du Parti le plus populaire. Nous leur disons qu’ils se tranquilisent, l’UDPS demeurera une et indivisible.
Propos recueillis par Hervé Mulumba

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