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On l’aurait cru assagi et capable de réfuter toute proposition, d’où qu’elle vienne, d’aller à l’encontre de la volonté de Lamuka de quitter le processus électoral. Mais, c’était sans compter avec son volte-face traditionnel, susceptible de le placer parfois loin des objectifs globaux de son parti et de sa plateforme aile Lamuka.
En effet, après avoir demandé à ses affidés de boycoter le processus électoral, pas de conseillers communaux, pas des députés provinciaux, pas des députés nationaux, bref sans support aucun, Fayulu paraît comme un Général sans troupe. Dès lors, qui soutiendra sa campagne étant donné que ce sont les candidats à la base qui sont sensés animer la campagne de leur chef au sommet, Fayulu, entendu.
N’étant pas motivés, vont-ils mettre en jeu leurs évidences pour soutenir quelqu’un qui ne pourrait pas absolument leur renvoyer l’ascenseur ? Car, quel serait leur rôle dans un gouvernement qui serait totalement acquis à l’opposition (!) au cas où, ce qui est impossible, sinon dans la seule tête de Martin et son collistier de Epenge, que Fayulu soit proclamé président de la République ? Et quelle République ? La République imaginaire.
C’est dire que le »Président élu de 2018, n’ayant pas conservé sa notoriété dans la République imaginaire, est appelé à abdiquer en faveur de ceux qui sont en vue tels que Mukwege ou Katumbi ou encore Matata Ponyo. Shut ! De grâce. Ne lui citez pas l’ancien premier ministre Muzito; ce nom qui lui cause des insomnies pour avoir tenté plus d’une fois de lui arracher sa nostalgique »Lamuka soft dance ».
En définitive, Fayulu fera la peau d’un figurant, obligé de pactiser avec Ambongo et N’shole, ces 2 autres opposants au pouvoir de Félix Tshisekedi auxquels il ne cesse de faire des yeux doux.
Le meilleur stratège des Secrétaires Généraux, en l’occurrence monsieur Augustin KABUYA, avait-il tort d’affirmer qu’il acceuillerait à bras ouverts monsieur Fayulu s’il exprimait le désir de rejoindre le bon côté de l’histoire, pour soutenir la candidature de Félix Antoine TSHISEKEDI, l’homme providentiel ayant déboulonné le système dictatorial jusque dans sa moelle épinière ? Pas du tout. Car, c’est mal connaître cet homme inconstant à souhait, leader par procuration, qui n’a que son flair pour le conduire là où il peut dribbler tous ceux qui lui accordent la moindre parcelle de confiance. Il l’a fait à Genève et l’a réédité contre son propre camp. Fayulu, l’homme seul ? Il est fier de l’être, car, Lamuka c’est bien lui.
Mais, maintenant qu’on le connaît suffisamment bien, n’ayez plus peur de lui. Il n’a apparemment que deux rêves : conserver son Lamuka soft dance » ainsi que son immuable vérité des urnes qui le taraudent même quand il est dans un profond sommeil. Car, ce sont là les deux éléments encore frais dans sa mémoire comme si c’était hier.
Pour N’shole et Ambongo, le retour de Fayulu sur scène est une bonne augure pour battre campagne contre la centrale électorale. Car, Fayulu, jusqu’à preuve du contraire, demeure le chanteur le plus adulé des occidentaux qui, plus que tous les congolais réunis, se fait mieux entendre même quand il débite des faussetés. Ainsi, pendant qu’ils parleront de la triche de Denis Mukwege, que dis-je, de Denis Kadima, en alto(Ambongo) et basse (N’shole) lui en Soriano, que diantre, en Soprano, criera vérité des urnes ou rien. Puis, plus rien.
Martin Fayulu, Ambongo et N’shole, un tricycle ? C’est du déjà vu !
Hervé Mulumba
Liberté Plus
